8 mars 2024 - Journée internationale de la femme
Les femmes réfugiées qui fuient le Mexique en empruntant des routes migratoires dangereuses sont confrontées à des taux alarmants d'enlèvement, de traite, de viol et de meurtre. N'ayant qu'un accès limité à un abri sûr, à de la nourriture et à un moyen de survivre, elles sont souvent victimes de violences sexuelles pendant leur fuite.
En 2019, le Conseil mondial pour les réfugiés et les migrations (CMRM) a créé le groupe de travail nord et centre-américain sur les migrations afin d'élaborer des recommandations concrètes pour une action collective sur les déplacements forcés dans les Amériques. Une recommandation clé était de créer des voies de protection sûres et légales pour les femmes réfugiées qui ont subi des violences sexuelles et sexistes.
L'honorable Marc Miller, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, a déclaré ce qui suit a autorisé une initiative pour réinstaller jusqu'à 100 réfugiées victimes de violences sexuelles et sexistes du Mexique vers le Canada. Le cabinet d'avocats international Reed Smith LLP est désigné comme partenaire de mise en œuvre de l'initiative.
L'identification, la protection et l'orientation des survivants de la torture et/ou de la violence sexuelle et sexiste des pays où ils sont en danger vers des pays où ils peuvent reconstruire leur vie constituent l'un des principaux axes de travail de Reed Smith. Reed Smith a représenté des centaines de réfugiés et de demandeurs d'asile fuyant la violence en Amérique du Nord et en Amérique centrale, en Afrique et au Moyen-Orient, et a aidé ces personnes à se réinstaller dans des pays sûrs, y compris le Canada.
Reed Smith LLP travaillera désormais avec l'Institut de recherche et de développement de l'Union européenne (IRU). Canadian Centre for Victims of Torture (CCVT), le WRMC et le gouvernement du Canada pour mettre en œuvre cette initiative, qui s'appuie sur le succès des autres initiatives de l'entreprise en Europe et au Moyen-Orient.
Cette initiative permettra d'ouvrir la voie à la réinstallation de 100 réfugiées victimes de violences sexuelles et sexistes, quel que soit leur pays d'origine, ainsi que des membres de leur famille ; de les protéger et de les soutenir depuis leur identification au Mexique jusqu'à leur intégration au Canada ; d'élargir les possibilités de réinstallation au-delà des grandes villes canadiennes ; et d'étendre et de diversifier les modèles de financement afin de soutenir les réfugiées à risque.
Ce programme améliorera considérablement la vie de ces femmes et de leurs familles à risque au Mexique. Reed Smith LLP et le WRMC espèrent que ce modèle se traduira par une capacité de réinstallation supplémentaire dans d'autres pays à l'avenir.
En autorisant cette initiative à la veille de la Journée internationale de la femme, la ministre Miller a souligné :
"Nous nous sommes engagés à lutter contre les niveaux élevés de violence dans les Amériques qui ont entraîné le déplacement forcé de milliers de personnes, dont de nombreuses femmes et filles, et nous continuons à travailler pour mieux protéger et soutenir les personnes à risque. Nous nous réjouissons de cette occasion de travailler avec Reed Smith et d'autres partenaires communautaires pour offrir un foyer sûr et permanent aux réfugiées vulnérables et à leurs familles vivant au Mexique. Il s'agit là d'une autre façon pour le Canada de soutenir une migration sûre, ordonnée et régulière".
Allan Rock, ancien ambassadeur du Canada aux Nations unies et membre du WRMC, a joué un rôle clé dans l'avancement de l'initiative :
"La vision du WRMC repose sur l'idée que les études et les rapports sur les questions mondiales ne doivent pas rester sur une étagère, mais plutôt être transformés en actions sur le terrain. C'est pourquoi nous nous engageons à soutenir cette proposition visant à protéger les femmes en danger au Mexique, qui est l'une des principales recommandations de notre rapport sur les droits de l'homme. Groupe de travail sur
la migration en Amérique du Nord et centrale.”
Lloyd Axworthy, ancien ministre canadien des affaires étrangères et président du WRMC, dirige les efforts visant à créer une coalition de soutien aux réfugiés qui arrivent au Canada :
"Toronto, Vancouver et Montréal sont en première ligne pour l'intégration des immigrants au Canada. Ces trois villes gèrent et répondent aux besoins de plus de 70 % des migrants du pays. Il est dans l'intérêt du Canada et des réfugiés d'explorer les possibilités de réinstallation dans d'autres régions du pays, y compris au Manitoba, où les fonctionnaires, les agences et les communautés locales sont impatients d'accueillir les réfugiés et de les aider à reconstruire leur vie.
Mulugeta Abai, directeur exécutif de la CCVT, s'est félicité de l'opportunité de protéger les femmes en danger.
"Les victimes de violence sexuelle et sexiste qui sont toujours en danger au Mexique devraient avoir accès à la sécurité et à la réadaptation, et non souffrir de politiques frontalières qui les exposent à un risque accru de violence. Ce nouveau programme est un pas en avant vers l'atténuation des horribles souffrances et des pertes de vies au Mexique. Nous sommes heureux de collaborer avec le gouvernement du Canada, le WRMC et Reed Smith dans le cadre de ce programme.
Jayne E. Fleming, responsable des programmes internationaux de protection des réfugiés de Reed Smith, a souligné la nécessité d'une protection complète pour les femmes en fuite :
"Les réfugiés sont souvent confrontés à un cycle de traumatismes, de violences et d'insécurité qui commence avant la migration, se poursuit pendant la fuite et persiste souvent après la réinstallation. Sans une protection continue et sans faille, les femmes réfugiées risquent de subir davantage de violences. Notre modèle de protection de bout en bout est gourmand en ressources mais nécessaire dans les cas de traumatismes multiples dans plusieurs pays. Nous sommes reconnaissants au Canada d'avoir créé un espace pour ce modèle innovant et nous sommes impatients de le partager en tant que modèle pour d'autres pays qui s'engagent à protéger les femmes réfugiées".